On défend qui? On défend quoi? | 14 juin 2007


BErtrand était déboussolé à un niveau jusque-là méconnu... Plus il regardait les actualités, plus il observait les passants dans la rue, et plus il se disait qu'il ne comprenait plus rien à ce pays de cons. C'était sa nature. Un peu. MAis ces adolescentes habillées en putains, ces vieux fringués rock n'roll, tous ces gauchos passés à droite, sa femme qui grimpait aux rideaux à la seule vue des films porno qu'elle matait sur le net. Bertrand était confus. Il était brouillon. Bertrand avait des envies de porno-bisexualité... Il était happé par la droite, à son tour... Des idées de créer sa boîte, faire du business, accorder du crédit à la liberté d'entreprendre, à la défiscalisation des portes-mailles des richards, se laisser persuader par l'idée que c'est l'Etat-Providence qui a créé les crèves la dalle... Penser que oui, décidément, si des gens croupissaient dans leur médiocrité sociale, c'était aussi parce qu'ils profitaient des aides sociales, parce qu'ils en abusaient, parce qu'ils n'avaient plus aucune notion de ce qu'il FALLAIT FAIRE, et ne PAS FAIRE... Bertrand avait de la sueur partout dans lui. Dans son corps. Ses larmes aussi. Son souffle coupé par le footing...
Si une société pense que le travail est une valeur humaine absolue, comment vivre sans bosser, comment rester là, comme Bertrand, devant son ordinateur, à se branler à longueur de journée, à t'chater avec des merdeuses, à mater des films underground sur des sites minables? Bertrand finissait par douter des effets positifs de la pensée humaniste. Il rêvait de guerres... Il pensait qu'il fallait avant tout sauver ses miches avant de se rendre malade avec la mouise des autres...
A suivre...
Andy Verol

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