L'heure n'est plus au rock n'roll mon garçon, on est l'glaçon dans l'fin-fond du falzar... | 29 avril 2008

Voilà, je me suis sifflé quelques litrons en attendant les quelques secondes qu'il me restait. Qu'est ce que tu racontes du flan dit la bonne meuf qui pense que j'ai encore envie d'sexe... Je n'aurai même pas appris à changer les papiers peints, pas plus que je n'aurai profité des aires d'autoroute que j'aimais comme la soeur que je n'ai jamais eu... Demain, j'aurai droit de dire à tout le monde que j'aime les cacahuètes grillées, les vieilles avec des tatouages sur la cheville... Je dirai peut-être enfin pourquoi c'était pas si mal d'acheter mon roman... J'aime bien les parasols dans les jardins semi-bourgeois des banlieues parisiennes. Je profiterai un peu de la queue de mon chat et des poils de leurs chattes... J'essaierai aussi de faire des créneaux en centre ville... Ré-cal-ci-trant. Je pense que je me coucherai plus tôt pour m'évanouir dans le sommeil. Je donnerai mes cheveux tombés dans le syphon de ma baignoire dégueulasse, à des enfants qui font des sourires en hurlant. Dans le delta débile de mes pensées han han, je laisserai une place aux bons souvenirs. Je ne volerai personne. Ne féliciterai personne. Je ne prierai pas pour être sauvé. Je ne m'inquièterai pas plus qu'avant pour mes proches si... éloignés... Je changerai de slip pour faire renifler la lessive à la pute. Et ne baverai plus sur son front quand j'éjaculerai dans sa bouche. J'essaierai de plus regarder des séries pour ados avec le dindon dédaigneux. Après j'irai me promener au bord de la mer, main dans la main. Et je dirai plus rien.

Après.

Andy Vérol