L'Homme est Dieu, et Dieu est un con. Et il aime le cul... Alors... | 13 juillet 2008

J'entreprends de nouveau de recopier des extraits des cahiers de mon frère, Duno. Pour celui qui ne le sait pas encore, il était le leader d'un groupe électro-punk français des années 90, qui connut un gros succès à l'époque. J'ai appris qu'il était mon frère, il y a quelques années seulement, alors qu'il était mort et enterré à Bordeaux. Ce mec était un pétard social et psychologique. Enfin v'là. J'ai choisi ce nouveau texte parce qu'il parle brièvement de Noir Désir, et comme je viens de sortir un book sur ce groupe, ben c'est pour ça quoi j'vais pas t'expliquer des heures.
 Extrait d'un cahier rouge à spirale sur la couverture de laquelle Duno a dessiné une femme obèse qui se fait baiser par un chien nain : 
« Putain de mal de dos. T'ajoutes cette dent pétée qui suinte comme un vagin juste avant les molaires, et t'as compris ma douleur. C'est vraiment con, mais quand j'écris dans mes carnets, j'ai souvent tendance à tutoyer un mec ou une meuf qui lirait. Alors que je les planque ces carnets comme je planque gentillesse et ma joie aux yeux de ces putes d'êtres humains arrogants prétentieux, mielleux. La ruche du XXème siècle c'est ça. On a joué à un festival avant-hier. Il y avait les Noir Désir. C'est fou ce que ça brasse comme monde un groupe comme ça. Nous, on fait salles combles souvent, presque tout le temps. Mais avec eux ça déborde. J'ai salué Cantat et les autres. On connait pas trop les noms des autres quand on n'est pas ultra-fan du groupe.

Je claque des doigts et j'doigte à volonté. On pourrait en faire un verbe. Le verbe « Volonter ». Je volonte volontiers quand j'entre chez des gens pauvres. Je leur donne à manger. Je volonte quoi. Je baise leur jolie fille qui s'ennuie. Oui un riche et célèbre qui baise la petite, c'est l'assurance, pour elle, d'un avenir meilleur. Je volonte mes relations avec les fans. Entre donc trou du cul. Tu veux voir le cul de Duno ? Mais bien sûr ! Pour une fois je vais t'montrer mes deux escalopes de cul. J'vais t'les exposer ces salopes d'escalopes de cul... J'ajouterai des bruits de portes qui claquent (imitation de mains qui claquent, mais ambiguïté, on sait pas s'il s'agit d'une door ou d'une paire de mains moites qui se baffent l'une et l'autre en vue d'faire un max de bruit pour remercier l'chanteur fétiche la star le rockeur beau beau beau). Je volonte dans le velours de sa race, ta face à pute. Je volonte et viole ton intimité délicate, petite fan fraîche, offerte ma vie salace... Suis à toi petite fan. Bruits de porte qui claque, bruits de mains qui applaudissent, bruits de mains qui claquent la peau fragile de la pe-ti-te...

J'me mets debout, en short, mon petit short, devant la pleine verte, verte comme la lentille (claque sous la dent la coquille d'la lentille la p'tite purée du milieu se répand sur la langue).

On a joué devant 5000 personnes je crois. Je fais mes courses de meufs là dedans. Je prends ma dose de vaginale entre mes doigts de dieu rock n'roll. C'est comme ce journaliste de la télé qui me demandait un jour : « Vous dégagez une violence telle que vous devez sans doute effrayer un paquet de jeunes filles en fleur, à l'inverse d'un Bruel ou d'un Cantat. »

J'étais peiné par la connerie du merdeux. Me suis dit « mais putain doit s'faire chier au pieu çui-là. M'a pris pour un soufflé l'connard ». J'ai pensé au film « Les Compères » où Depardieu donne une leçon d'coups de boule à Pierre Richard. J'ai souri, j'ai ri et j'ai décidé d'être volonte avec ce con. Je lui ai dit alors : « Lorsque je rencontre des jeunes fans chauffées à blanc par mon sex-appeal de crooner colérique, je suis doux, je suis attentionné ».
Il m'a regardé, presque ébahi, a souri, avant de déchanter. Je lui ai lancé :

« Une fois que la petite se sent plus sûre de son désir, que sa petite chatte trempe bien sa culotte, alors seulement là, je me déchaîne et lui fais connaître l'extase dans un tourbillon de violences, de cheveux tirés, d'ongles plantés, d'à-coups de queue façon marteau-piqueur... Ensuite, la petite rentre chez elle humiliée, et on peut imaginer qu'elle finira par haïr le sexe, être psychologiquement détruite ou qu'elle s'adonnera à fond dans des films de cul qui finiront dans une cassette, dans ton meuble télé. »

Puis je m'étais levé, et j'ai réalisé que, putain, décidément, je ne ferai pas long feu dans cette vie. »

Duno & Andy Vérol

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