Un anarchiste est un libéral refoulé… | 01 septembre 2008

C'est un peu comme les syndicats. Les salariés voudraient être défendus par des syndicalistes sans jamais adhérer à leur organisation.

C'est un peu comme l'anarchisme. Les gens qui se prétendent libres veulent combattre fanatiquement l'anarchisme, alors qu'il s'agit, purement, et simplement de la seule possibilité d'une liberté absolue... Mais dans liberté absolue, il y a incertitude, inconfort et donc insécurité... C'est pourtant la seule et unique façon de respirer la vie... En quelque sorte, l'occidental veut un monde merveilleux, un monde couillon où chacun s'épanouirait individuellement dans une sorte d'harmonie consumériste enfin acquise... Chaque être humain n'aurait plus faim et tout le monde aurait accès à l'eau potable, aux médicaments, à un emploi (pas l'oisiveté, non on n'aime pas l'oisiveté, c'est pas bon pour ta gueule)... Monsieur veut soigner et guérir des gens en faisant plein de pognon ? Soit, ce monde-là lui permettrait. Madame a le goût d'entreprendre ? La voici à la tête d'une entreprise de communication/commerce/équitable/bio/sans-OGM... Ils vaquent à leurs professions passionnantes avec le 4x4 qui fonctionne au biogaz ou à l'énergie solaire... Tout est recyclé... Tout le monde vit en paix car personne n'a de besoin matériel qui ne soit offert à chacun. On regarde des séries télévisées pour se détendre le soir... Ou encore on va dans des musées... On aime les soirées.

Ce monde donnera la possibilité à tous de satisfaire ses besoins, mais aussi ses désirs. Ejac' faciale sur un androïde-pute que ces malades d'ingénieurs Jap' auront confectionné. Séance de torture dans des fêtes foraines sur un gargamelle en latex de champion... Grosse partouze sur les plages de Miami, sans capotes, avec compétition de viols d'ingénues offertes (façon gros culs d'clip de R'n'B)... Un bonheur. Dans ce monde, les gens lutteront oui, pour le POUVOIR d'ACHAT. Quand durant un siècle et demi, des millions de citoyens occidentaux ont lutté pour une répartition des richesses et pour la constitution d'un monde non-capitaliste, tout le monde aujourd'hui, souhaite avoir son petit appart, ses petits amis, ses petites séances de baise avec gode et autres expérimentations (les nouvelles positions, les cunnilingus concluant, les branlettes mutuelles devant un bon film  fétichiste).

Un monde où plus aucun connard ne dira que le vote n'est que la session honteuse de son pouvoir propre à un tiers qui en abusera. Un monde où les forces de l'ordre seront considérées comme une nécessité absolue (oui l'axe du mal, des voyous, des anarchistes, des fouteurs de merde de la pensée, les connards qui veulent te piller tes biens matériels « ça a surtout une valeur symbolique, c'est la bague de mon grand-père, il est mort dans les camps, j'aurais pu la vendre pour 5000 euros, putain j'suis dèg. »).

Un monde dans lequel on n'aura pas à lire un texte de merde tel que celui-ci... Un monde où dire « putain j'ai envie de pécho une salope de bourgeoise » n'existera plus. Un monde avec des Delannoë partout qui te parleront sévère alors que tu te demandes comment il fait pour peloter son secrétaire de cabinet...Un monde où les journalistes informeront sur ce que les gens veulent voir, entretiendront des liens étroits avec les gens de pouvoir, tout fascinés qui seront par le charisme de ces puissants qui pissent sur la face d'une peuple souriant et docile comme une pine à l'entrée d'une fente offerte... Un monde où le banquier sourira à chacun, lui parlera comme un ami. Un monde où les antimatérialistes n'existeront plus... Un monde sans casseurs, sans terroristes, sans fachos.

« Andy Vérol, il serait bien que tu ne généralises pas quant aux bourgeois »... La condescendance souriante, avenante, pisseuse à la face, des bourgeois qui viennent plaider leur cause auprès de moi... Ainsi un journaliste me disait hier, que si je me modérais sur certains points, que j'évitais de généraliser, que si j'allais plus volontiers me fourvoyer dans les soirées branchées parisiennes pour faire risette (à qui ? à sa mère ?), j'aurais sans doute plus de papiers dans la presse...
Bien entendu, je lui ai dit d'aller se faire enculer... Je n'ai jamais fait la pute pour qu'on parle de mes écrits et de mes livres... J'ai ce qu'il faut môssieur qui veut qu'on lui fasse des léchouilles à la raie. Je ne mange pas de ta diarrhée mon vieux. Je te laisse à tes soirées han han avec les copains/c'est.pas.tes.copains.t'as.une.déonthologie d'la littérature impertinente branchouille : "Lisa aime se faire lever le cul et se bourrer le nez à la coke... Marco lui arrose les seins avec un Champagne Eco + de chez Leclerc et lui lèche comme un gros bûcheron en sueur qu'il est... »
Merde, ça  c'est mon style... Lolita Pille, c'est plutôt : « Elle se fit sodomiser à sec, direct, après avoir relevé sa jupe D&G sur ses hanches frêles de fausse ingénue. » Putain, c'est nul.

J'ai bu qu'un café. J'vais m'en enquiller un autre. T'en veux un ? C'est du café équitable/bio que maintenant les paysans là-bas ils ont une télé dans leur baraque en tôle...


Andy Vérol

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