Humanité occidentale de merde... sauf Amanda? | 10 septembre 2008

Il portait des jupes qui lui tombaient aux chevilles.
Parfois.
En plein trottoir. Elle n'avait pas peur de sa maigreur, elle n'avait pas peur qu'on la grise d'insultes (les rires aux éclats lorsqu'on se moquait d'elle), elle craignait surtout que l'on voit son pubis proéminent, sa chatte livide, tendue dans la culotte en coton usée (pas de thunes pour se payer le nécessaire de la pudeur occidentale)... Lorsqu'un garçon un peu bourré, la bourrait (plus qu'il ne lui faisait l'amour) (et forcément bourré puisqu'aucun mâle ne pouvait bander sur une maigreur de cette sorte, sauf s'il était en mode "viol" ou en mode "foncedé"), elle se sentait honteuse de montrer ce qu'elle appelait le "bout de bois pourri" de son corps... Son trou noir. Un soir, un mec, un beau, odorant puissamment la sueur qui la grimpait dans une chambre étriquée  d'étudiant made in Crous à trois sous, cuisine collective et chiottes souillées/pas/lavées, lui dit qu'elle était "Edwige qui sent d'la trou noir"...
Elle le laissa éjaculer sans broncher, retenant des larmes, bercée secouée dans ce viol déguisé par son seul silence. Il aurait fallu qu'elle crie. Mais elle ne le fit pas. Elle était de la viande hâchée chiante que ces mecs alcoolisées de soirées prenaient volontiers parce qu'elle avait l'air timide, qu'elle portait des talons et qu'elle montrait de silk bas mousse à la noix qui suffisaient à déchiqueter de désir, n'importe quel looser équipé de bite... LIre. Sa vie.

Ils se définissent contre...
(Extrait du roman en cours d'écriture).  
 
Andy Vérol

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