Je me sodomiserai avec vos armes de guerre



Parce que je n'ai jamais donné de valeur à un chien, sa truffe chaude, ses soquettes crottées de terre, parce que je n'ai jamais eu de respect pour vos marmots, leurs couches pleines, vos yeux doudidoux quand vous les exposiez comme des pièces de musée, parce que je n'ai jamais vomi dans vos lits quand vous ne faisiez que me chier sur la tête, parce que vous dégoulinez de lubrifiant quand au feu rouge vous vous godez avé vos cigarettes électroniques, électroniques, parce que vous avez mal rangé votre chambre, que vous avez soulevé mes entrailles à chaque fois que vous avez glissé le bulletin couche à merde de vote, parce que vous avez montré vos gueules guignoles sur le mur blanc de l'aphrodisiaque Facefuck, parce que j'ai décollé le paier-peint mieux que vous, que j'ai appris à me torcher avant de me branler, parce que j'ai rempli des papiers avec des croix, des boules de papier dans le cul, parce que j'ai écrit l'incurie, l'asphyxie, parce que j'ai pleuré en matant des pauvres gosses osseux tout juste bon à finir dans la gamelle de vos chiens, parce que j'ai soulevé des murs de boudins à gros seins, des squelettes à la vulve aussi flippant qu'un trou noir, parce que j'ai fait comme vous, à traverser des couloir de gars en gueulant sur le connard main tendu "lave tes ONGLES OU JE TE BUTE!", parce que je me suis noyé dans l'alcool, dans les draps salopés, sur des chemins de boue, de burnes, des champs de bataille, des cimetières d'éléphants nazis, parce que je sais j'ai vu je sens je sais j'ai vu je sens je vis je sens je suis je sang je suinte je suis je somnole dans un bain d'amphétamines, parce que j'ai bien rangé, parce que j'ai palpé la peau jaune des morts, parce que j'ai mordu la peau jeune des putes en mule des années 80 90 2000, parce que j'ai mis un cadre pour faire cible pour tirer dedans, parce que je n'arrive plus à terminer cette phrase, que j'ai les boyaux serrés de trouille à l'idée du cancer, de l'ulcère, de la guerre fauchant la fermeté de mes membres, parce que je n'en finirai jamais, je rangerai, je dérangerai, je re-rangerai puis je re-dérangerai et je ne finirai jamais cette phrase parce qu'il n'y a pas de fin, même si les poussières de comète, même si Nemesis vise mon anus avec la chaleur orange et froide, je ne finirai pas...

Léonel Houssam

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