Clash Rohff / Booba, le rap au service de la peste brune moderne, l’ultra-capitalisme.

On le sait, le rap est, depuis presque deux décennies, un « art » en boucle qui ressasse clichés, bouffonneries de blousons noirs modernes et développe un message phallocrate imbibé de sous-entendus racistes, raciaux. Bien sûr, il existe les rappeurs « con-scients » et les rappeurs porteurs de messages marqués par une réflexion et une lutte légitime… Mais à l’heure actuelle, et via les réseaux sociaux, particulièrement le réseau franco-européen Skyblog, c’est un rap de purs consuméristes plus cons qu’un morceau de oï-skin qui semble recueillir l’approbation des ados boutonneux, pisseux et pisseuses de l’hexagone. Depuis NTM, l’un des bons plans marketing, c’est le clash. Les zozos s’envoient des noms de corneille à la gueule pour faire monter la mayonnaise et titiller les zizis et zezettes pubères de leurs fans, provocant des ventes considérables. Que ce soit pour le faux brave type La Fouine, pour le cul coincé de Rohff ou pour le branleur Booba, le message « politique » est clair : je veux rouler dans des grosses caisses aussi laides que luxueuses, me fringuer en plouc bariolé qui concurrence Bozo l’clown et me taper des grosses putes (des femmes quoi) comme un chien de film de boules ou comme un véritable clébard errant. Ceux qui prétendent porter un message radical et authentique, sont en fait de purs suceurs de l’ultralibéralisme, des défenseurs sans faille du système économique qui humilie les faibles et sacralise les plus forts, les plus stupides et bien sûr les plus violents. Ces types donnent de la bouffe faisandée à des gosses abreuvés de téléréalité, de films X et de grosses productions américaines qui les préparent à devenir des animaux obéissants aveuglément à la putasserie idéologique ultralibérale. Ces leaders « d’opinion » brassent de l’air, assurent de beaux jours aux socio-libéraux et ultra-libéraux qui dirigent le monde. Ces « nègres » de service fascinent les bourgeois égocentriquo-socialistes des centres urbains et les racailles en col blanc qui font mumuse sur les montagnes russes que sont les flux hystériques des marchés financiers (et mafieux).

Toute cette smala de petits minables gloutons de fric, de gloire sont adoubés par les banquiers qui les accueillent, par les businessmen blancs (généraux sanguinaires de la mondialisation) et bien sûr par les petits cocos (Besancenot en tête) qui, à défaut d’intégrité révolutionnaire, se rabattent sur un genre musical qui a, depuis longtemps, baissé son froc devant le système qu’il est censé combattre. Le rock a connu la même histoire bien sûr.

Le lundi 21 avril 2014, Rohff et ses petits camarades de cages d’escalier sont donc allés fêter Pâques dans la boutique de son ennemi juré Booba et ont dézingué l’un des vendeurs du lieu, l’envoyant tout droit à l’hosto. Peu importe qui a fait quoi. Ces bandes d’imbéciles « mal-heureux » qui pullulent aux Halles mais aussi dans les banlieues ont une fois de plus conforté la Peste Brune qu’est l’ultralibéralisme. Ils ont livré leur plus belle prestation s’offrant comme des vierges excitées à un mâle brutal. Booba/Rohff et tous les rappeurs culs-terreux issus de l’immigration qui gesticulent, invectivent, sont les alliés objectifs du capitalisme moderne et la flicaille qui est à ses ordres. Ils peuvent toujours invoquer l’exclusion dont ils seraient les premières victimes, la pauvreté des « quartiers » qui justifierait la posture de putes à genoux prête à sucer la queue d’une chauffeur de la Brinks, ils ne trompent personne, et pour les défenseurs d’une authentique radicalité, de combattants du système ultralibéral, ces branleurs, ces rebelles de carré VIP de boîte à putes, sont des ennemis à combattre, à abattre, au même titre que les grands patrons du CAC40, les politichiens véreux et les dirigeants de Goldman Sachs et consorts.  

Léonel Houssam

Commentaires

Unknown a dit…
Pas mal ! Sauf qu'il me semble que la flicaille dont tu parles en fin de texte subit plus les ordres qu'elle ne les applique de gaieté de coeur. Certes, la police est appareil d'état, mais ça ne signifie pas que les hommes de terrain souscrivent aveuglément à sa justice. Le sentiment général des "représentants de la loi", c'est qu'ils brassent du vent. Ce ne sont pas la police et l'uniforme qui s'écrasent devant les valeurs de l'ultra-capitalisme, c'est le système pénal. On peut tomber des pierres sur les keufs autant qu'on veut, c'est juste le pare-choc de l'état en matière d'autorité. Il en résulte de beaux amalgames qui déroutent les gens. Et ce, pour une raison, que tu décris parfaitement : tous ces personnages qui repompent des guerres de gangs d'il y a 20 ans aux States, qui sont copiés par des jeunes sans la moindre éducation, sont devenus des intouchables en France. Ils seront toujours plus clean et socialement excusables qu'un keuf qui a commis une "bavure" dans un cas de légitime défense.
PS : je ne suis pas flic, Léonel ;p

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