Je suis Franck qui rêve de te buter papa... (1) | 07 mars 2009

J'veux commencer par rentrer chez moi. Je mens pas. Les morceaux de peau. Et les yeux de salope du maton me cassent les couilles. Je veux rentrer chez moi. J'ai rien à foutre avec ce nègre d'Obama ou cet enculé de flic qu'essaie d'être cool pour me faire passer aux aveux. On se dit rien en préventive. On se menace. C'est la première fois que je l'écris. Je prends le risque, papa, de tout te dire. Je sais que tu vas m'en vouloir. Mais
Il faut que
tu comprennes pourquoi j'ai fait ça.
(petits dessins de planches à voile parce que j'adore ça.)
J'ai tout le temps pour t'expliquer. T'es vieux. T'as bossé à la SNCF. T'en as chié. Tu collais les wagons les uns avec les autres. Tu vois que je faisais attention à ton boulot. T'étais pas un vieux con pour moi. Mais je voulais pas finir comme toi. Et finalement j'ai fini pire. Mais c'est à cause du syndrôme, c'est une maladie qui m'empêchait de bander. Et j'avais envie de femme, de sexe, comme toi avec maman. Mais moi, c'est impossible. C'est un truc génétique.
Et moi ça me bloquait papa. J'avais envie de faite ce qu'il faut. Mais je pouvais pas. Tu te rappelles sûrement quand j'avais 14 ans. Je ne disais plus rien. J'ai refusé de parler pendant des mois. Mais c'était parce que j'étais avec Michaël, et qu'il m'avait montré comment on se branlait. Moi je n'arrivais pas à avoir la bite dure comme toi ou lui. Ou tous les copains. C'était impossible. Tu vois. Je ne pouvais pas. J'avais envie de sexe. ça me serrait la gorge de pas toucher des filles. Mais je ne pouvais pas. Parce que moi, ma bite, elle ne réagissait pas. J'ai su trop tard que c'était une maladie qu'on peut soigner.
Alors chaque mois qui a passé. C'était les mois qui passaient et il ne se passait rien. ça m'angoissait. Je disais rien. Je n'aurais jamais osé le dire.
A ce moment, vers 13 - 15 ans, j'ai commencé à bousiller des animaux. Je les défonçais à coups de poing dans la gueule jusqu'à ce que leur tête ne soit plus que de la viande hâchée. Tu m'emmenais souvent à l'hôpital parce que je te disais que c'était à l'entrainement de boxe que je me tuais les poings comme ça. Je n'ai jamais fait de boxe, dans aucun club. J'avais inventé un bobard pour que maman et toi, vous croyez que j'allais au club de boxe. Et t'étais con quand même. Tu trouvais ça bien que ton fils fasse de la boxe.
Tu te rappelles pas?
Je suis sûr que tu te rappelles bien maintenant comme tu es passé à côté des choses...
Je détruisais surtout des chiens et des chats dans les bois au-dessus de chez nous. Je m'acharnais. J'avais trop de nerfs, de frustrations, de haine, de rage... Je le faisais parce que ça me faisait du bien. Je les tuais à coups de poing après avoir joué avec. Pour les chats, je faisais zigzaguer des bouts de ficelles, et pour les chiens, je balançais des bouts de bois qu'ils allaient chercher.
Ces connes de bêtes adoraient ça.
C'était bien. Elles étaient toutes lascives après. Elles acceptaient mes câlins qui allaient les amener à la mort. Après. A coups de poing. Je les démolissais ces merdes papa. Fallait voir ça papa... J'ai commencé à bander plus tard. Mais juste quand je matais. Je bandais jamais quand j'étais en contact direct avec des filles. C'est le syndrôme ça, papa. Tu vas te moquer de moi hein? Tu vas avoir la rage contre moi hein?
Je suis Franck qui rêve de te buter papa... (En cours d'écriture)
Andy Vérol

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