Jean-Paul 2, mes deux, Benoît 16, on baise? | 28 mars 2009

Les murs de pierre massif. On s'est mis à genoux sur le truc en bois pour prier. C'est difficile. Je pense au cul. Je pense aux putes. Je pense au fait qu'il me dit, le curé polack qui sévit ici, que c'est un péché de baiser en dehors du mariage... Je pense que le curé aime les enfants, que c'est une curée d'écouter Cure dans les écouteurs de mon MP3 pendant la messe. Basse... Baise. Je pense au mot "Baise". Et je pense à Dieu. Je me dis: "Dieu n'existe pas".Et en même temps, c'est comme le banquier, je me dis que c'est un enculé, mais je suis poli avec lui, pour pas qu'il me mette interdit bancaire.

Je suis plus comme Vérol, Costes. Je suis à la messe. Je pense encore à la baise, mais le cancer qui me ronge le ventre a fait de moi une fiotte... Je veux me racheter. J'ai envie de courtiser Dieu le père, Dieu le fils, et leur Saint-Esprit amen. Alors je mets plus de capotes pour baiser, pour surtout plus attraper le Sida. Je lourde mes idées d'anarcho à Lourdes, et je fais le chemin de Compostelle avec Bertrand Cantat en 4x4.

J'ai mal aux genoux. Je pense à Sarkozy, parce que je suis français, et que quand on est français, on parle toujours de lui en disant que lui on l'aime pas mais quand même... Je prie. Je veux que Dieu me guerisse (ou guerrisse comme la guerre), et qu'il me file mon salut en pas cher, en low cost... Je veux ça. On a mal aux genoux. On a le cou raide au début. Puis on se relaxe. Ce soir je mangerai de la viande. Et j'irai voir une pute. Une pute c'est une femme pas bien dans sa tête, pas bien dans son vagin. Et je mettrai pas de capote pour pas attraper le Sida.

Et je prie, et en même temps j'arrive pas à me concentrer non stop sur la prière. J'ai des images de télé dans la tête. J'ai aussi hier soir dans la tête, quand j'ai pissé dans l'évier, qu'une fille de 13 - 14 ans me regardait faire dans le vis-a-vis, et que ça m'excitait. Je pensais plus à Dieu. j'ai envie de l'appeler autrement Dieu: le père et le fils de toutes les baises...

Mais je m'en veux. J'ai mal aux genoux. Je m'en veux de penser ça. Je veux aller au paradis maintenant que je sais que c'est incurable... Je prie dur comme fer. Je demande à Dieu qu'il fasse jouer son petit truc de pro de la psychologie de supermarché. Le supermarché. Quand j'ai pas cessé de penser à ma bite semi-dure plantée dans la bouche petite de la caissière pleine de schlasses plein la gueule... Dieu... S'il te plait... Tu dis aux musulmans qu'ils vont enculer 1000 vierges, tu dis aux Cathos qu'ils vont se la couler douce les couilles à l'air dans l'herbe fraîche du paradis... Tu dis à tous, puisque tous nous l'avons entendu, que nous devons nous plier à ta volonté... Mais t'es qui toi pour nous parler comme ça... T'es pas la mauvaise conscience de l'Humanité-la-grosse-chiennasse? T'es pas ce curée pathétique qui réussissait pas à bander dur devant la femme cette salope? t'es pas l'imam qui fout une serviette sur la face de la femme qui le fait trop bander?

Je prie Dieu parce que je vais mourir... Comme le banquier sur terre, je veux qu'il m'ouvre un compte et me garantisse que je payerai pas des agios...

Je finis pas ce texte, ça fait chier. Amen.

Andy Vérol