William Leymergie... a l'alcool mauvais... | 12 avril 2009

En même temps je vais pas faire une chronique avec un titre aussi pourri pendant des jours et des jours.
On me dit que ça sent trop la viande. Sur le balcon, juste en dessous, il y a un couple qui fait griller des morceaux de viandasse sur un barbecue électrique. Je regarde des interviews d'Olivia Ruiz. Je pense à son mec Malzieu qui m'a dit qu'il avait bien aimé mon livre sur Cantat, alors que la version publiée chez Scali était une merde honteuse. Contrairement à Lilith, je ne pense pas qu'on s'isole en communiquant sur internet. Je crois plutôt qu'on est enfin débarassé du superflu humain, tout le tralala de la rencontre physique, le prix des demis, les conversations habillées sur une terrasse...
Là, c'est fini tout ça. T'es à poil sur ton canapé, t'es vautré, l'glandu avachi sur le tissu du clic-clac à zapper mollement avec ta souris, de site en site, de pseudos en profils Facebook, Myspace... T'es un zomb', mais un zomb' heureux. T'as ta picole, tu lâches des caisses, tu vas pisser en plein milieu d'une conversation, tu écris que tu lâches des caisses en pissant à côté de la cuvette sans avoir à rougir devant l'autre là, avec ton demi, le serveur speed qui te lance "vous pourriez me régler vos boissons, parce que là je termine mon service." Ce fion n'est pas là. Ton serveur, c'est ton bras qui plonge dans le frigo... qui chope une canette alu de1664 en 50. Ensuite tu retournes à ton dialogue avec l'autre-là, tu sais plus trop comment il s'appelle, mais tu sens bien que tu peux le torturer mentalement.
"Alors comme ça t'écris? T'appelles ça de l'écriture?
- Putain Vérol sois pas méchant. T'es assez connu, et je voudrais savoir comment t'as fait pour en arriver là.
- Ben j'ai éliminé les mecs comme toi. Ceux qui écrivent des daubes qui plairont à des lectrices cinquantenaires qui s'ennuient.
- Ouah les clichés. Putain mais tu me déçois Vérol.
- C'est cool losser, m'en branle."
Hop tu le vires de tes contacts puis tu repars à la chasse... Tu cherches quelqu'un pour calmer tes nerfs. Parce qu'au fond tu sais que t'es un médiocre, un looser, qu'avec tes guiboles pleines de poils, ton appart' dégueulasse, en vrac, ta pauvre barbe et ton haleine de chacal, tu n'es qu'un fond de tiroir occidental... Mais tu es libre. Tu te sens libre. Lundi, c'est férié, alors ces connards de Pôle emploi te casseront pas les couilles... Tu vas pouvoir écrire, faire ton Vérol, te répandre sur la toile comme le virus, le truc que personne veut attraper.
Tu as promis d'appeler HH, mais tu le feras pas parce que tu préfères planter des fraises des bois sur ton balcon. T'avais prévu de faire l'interview de Michniak, mais t'as pas envie, tu sais pas quoi lui dire. T'aimes l'écouter, mais tu te dis que t'as pas les épaules pour le triturer de questions... Tu penses à faire du ménage, mais tu n'en feras pas. Tu penses qu'il va falloir se préparer à d'horribles catastrophes sociales, mais tu croises les doigts pour que ça n'arrive pas... Tu te dis qu'il y aura encore des lecteurs qui se diront "qu'est-ce qu'il en fait des fautes dans ses textes ce Vérol. Et dire que ça se prend pour un écrivain, j'comprends pas moi."
Après avec la TNT et la télé Orange, tu as AB Moteurs et les émissions commeV6 ou Monster Garage ou le truc sur les Muscles Cars des années 60 - 70 aux Etats-Unis... Tu regardes ça toute la journée, en buvant du vin, de la bière, en bouffant des chips, en essuyant tes doigts dans la couette, en reluquant des extraits de films de boule pas motivant, en écoutant de la drum n'bass à fond...
La vie de con. T'as pas les couilles d'aider les gens, et quand on te demande de faire un don, tu te dis: "Ouais bon, mais quelle cause est prioritaire? Si je donne aux enfants autistes, que va-t-il en advenir des maladies orphelines? Et si je ne donne pas pour le cancer, pourquoi je donnerais pour le Sida alors que je mets des capotes pas fabriquées au Vatican?"
Ouais bon voilà... Tu pourrais aussi créer une communauté avec tous les hirsutiens comme Arturo B, Vidal, 6Mic, fol, HH, k, Lilith et les autres... Mais on se foutrait sur la gueule... Et même si on buvait des verres ensemble, on finirait par se foutre sur la gueule en fin de soirée tellement j'ai l'alcool mauvais... J'ai l'alcool qui veut toujours avoir raison même quand les gens sont d'accord avec toi tu t'opposes quand même à eux en les traitant de fils de pute et d'esclaves et tout le tralalala...
Faudrait voir si Leymergie fait son émission un lundi de Pâques...
Vieille fin. Hue.
Andy Vérol

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