Je ne suis pas le fils mal élevé que tes couilles stériles t'ont privé d'avoir | 18 novembre 2010

Il me propose de choisir entre une balle dans la tête ou la pendaison avec un fil electrique attaché au plafonnier du salon. Je lui réponds que je n'en ai rien àfoutre et regarde ses dents pleines de caries, des petites caillasses noires vernies de salive... ça lui donne des airs d'aryens après la défaite de 45... Il y a longtemps. Je lui souris comme pour l'inviter à la salsa des dandys... désir, sécrétions joyeuses des muqueuses dans cette seconde qui précède le déferlement de violence.
Je lui dis, calmement: "Maintenant tu vas cesser de me tenir en joug... Je ne suis pas le fils mal élevé que tes couilles stériles t'ont privé d'avoir...". Des petits swings des hanches, je suis bien, presque bambin, bedonnant, mais bambin. La bile remonte et brûle ma gorge. Jouer le tout pour le tout, ajuster avant de jouir par déferlante de coups. J'ai la main dans la poche et tate le bon bouton sur mon portable, la greffe de main moderne, qui se met à sonner fort - j'ai l'oreille interne qui m'ordonne un léger vertige, mum' oh mum' c'est pas le moment de tomber, cancrelas - et le fait sursauter un chouia, un supplément de stress suffisant qui m'indique qu'il est le dixième de seconde exact où il faut lui sauter à la gueule, empoigner sa grosse gorge de chasseur septuagénaire consanguin... L'original ressemblait à l'étranglé, les veines turgescentes, la baveà la comissure sexy de ses vieilles lèvres d'assassin de lièvres, en moins...
"Tu te rappelles pas dans les bois hein? Tu te rappelles pas le petit garçon maigre qui implorait que cesse le supplice? Tu te rappelles pas ta grosse gueule de mouchtaga aviné qui déversait sa langue sur sa bouche et ses joues... Tu te rappelles pas hein? Tu te rappelles rien sale taré de sang d'inceste, franchouillard, la souche et les pines tordues qui se vident en deux s'condes dans le fion des bonnes femmes forcées!"
J'ai la poigne solide... La sensuelle sensation des os, des cartilages, des viandes, des graisses qui craquent entre les doigts... avant que je ne relâche soudainement - ré-afflux de sang dans son cerveau dysfonctionnel - et le laisse s'écrouler comme une merde sur le carrelage sale et froid de cette cuisine de péquenot perpétuellement célibataire, violeur et consommateur de baise tarifée...
Fuir, pour attraper un café chaud de la Senséo en matant un Cauet de merde ou un Morandini diarrhée, dans l'amie télé...
Extrait du prochain roman, toujours en cours d'écriture: Le goût amer de l'amande
Andy Vérol
(Ne réclamez d'un roman qu'il n'ait que quelques fulgurances et que le reste soit juste bon à jeter)

Commentaires

Articles les plus consultés