Marseille est sale, elle pue | 25 novembre 2010

Des mères, des mots. Un tas de lard bouilli dans l'eau. Un cran d'arrêt, un Ipad explosé. Un cri. La lune a lâché, l'Irlande a claqué, l'USA a payé, bombardé. Le vieux me regarde avec son sourire étrange :

« Dans un instant, je veux que tu me détaches, qu'ensuite tu m'aides à me relever, qu'ensuite tu me fasses sortir sans que personne ne m'attrape ».

Je détache ses liens, effectivement. Marseille est sale, elle pue, Marseille est grande, étouffante. Le vieux n'y survivra pas plus de deux jours.

« Dehors, ils tirent parfois à vue, et les truands courent les rues.
- J'étais un mec du milieu.
- Ça a bien changé tout ça, depuis que l'état se comporte de façon pire que la mafia... Le gouvernement a mis des taxes sur les importations d'héroïne, de cocaïne et de shit. C'est la mort des petits trafiquants. Ce sont des agents de l'état aussi qui vendent la dope dans des officines sous prétexte de contrôler au nom de la santé publique... C'est surtout qu'ils tiennent le marché. Les agents contrôlent les prix, les quantités.
- Les sales crevards...
- Ils donnent un manuel d'usage raisonné des produits stupéfiants. Image... dans quel monde on vit.
- Ça fait combien de temps que je suis maintenu en légume ?
- Sur ton dossier, c'est écrit : en état végétatif en date du 16 décembre 2012...
- Ah putain, trois ans... »

Extrait du roman en cours d'écriture depuis quatre ans: Mon Usine, la suite...
Andy Vérol

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