Vérol / Houssam : LE DERNIER CALL-BOY FRANÇAIS


Enfin un détracteur qui me fait l'honneur d'écrire un texte anti-Vérol et anti-Houssam digne de ce nom! ça nécessitait un partage immédiat à mes 12 345 643 004 fans! Je suis MAGNANIME moi... contrairement à 99% des scribouillards amateurs qui rêvent d'avoir ma putain de notoriété sulfureuse!



VEROL/HOUSSAM/JEAN-FOUTRE ou "le dernier call-boy français"
Comme d'hab, le p'tit Vérol/Houssam/Jean-Foutre cabriolait face à l'assistance, ces pauvres gens du système, ces zombies désemparés désincarnés, ces loques broyées par le capitalisme qu'en pouvaient tellement plus de l'entendre jacter et de le voir se désarticuler qu'ils espéraient qu'à force de contorsions, le golbut se coince la tête dans son cul - imprégné des reliefs de son fauteuil en osier- et en ressorte, revivifié, grandi. Un autre homme, en somme.
Mais ça ne risquait pas d'arriver. Son nez, qu'il avait fort proéminent, d'ailleurs, demeurait son ultime point de fuite. Lui le e-punk, le vieux de la vieille, l'ouvrier, le chroniqueur de la déchéance occidentale, passait plus de temps à se branler la nouille en rêvant groupies et célébrations posthumes qu'à faire le truc. Ouais, lui, le révolté, l'orateur virtuel, le Mussolini du pauvre secondé par son équipe de bras cassés, tous trentenaires dans le physique ‪#‎Bedaine‬ ‪#‎Dégénérescence‬, la plupart venant de cette chimérique zone qu'ils se plaisaient à nommer Nulle Part mais paradoxalement, tous avec dans leur crâne autant de jugeote qu'un gosse triso sous sirop. Mieux valait une paire de gosses trisos en Lambo qu'un seul gosse normal en vélo.
Mais nan, fallait pas trop le juger. On le connaissait pas perso. En fait on s'en tapait le cul au sol de ce clown patibulaire, de ce Grippe-Sou sans les frou-frou qui nous rappelait chaque jour sa fragile existence à base d'imbuvables flottements et autres lâchers de ballons multicolores et désincarnés .
« Ouais ouais mon con, la classe, t'es vraiment dans cette place... » riait-on avant de repartir au boulot comme les connards de consommateurs que nous étions tous. Mais il s'en foutait, la preuve : Il se branlait encore ! Il avait quand même de la bouteille, le type ! Quand même ! Sa page wiki, rédigé par lui-même, inspirait crainte et déférence ! Prout ! Même Sunderland en fait pas des pareils !
ET MAINTENANT VEROL DANS LE DERNIER CALL-BOY FRANÇAIS
Tout en s'admirant dans une vitre pleine de traces de doigts, le Vérol/Houssam/Jean-Foutre se demandait s'il n'allait pas finir par devoir raser son putain de crâne. Cette couronne de veuchs -qu'il portait comme du lierre-, lui prenait tout doucement la tête ! 'Fin, façon de parler ; on dirait mieux le contraire !
Bref, l'enfoiré jubilait ! Un bouffon venait tout juste de commander son torchon hors de prix ! Ah, ça, il l'avouait lui-même : le système avait ses bons côtés...
« Quatre dollars ! On m'aime putain ! On m'écoute ! J'existe ! »
Puis il se tourna vivement vers Natacha. Perchée dans ses clichés, la blonde incendiaire détournait son regard de celui -vivant cette fois- qui déambulait à poil dans son salon de douze mètres carrées. Au bout du rouleau la gamine. Flash-Back dans sa mémoire :
« On s'en fout que c'est p'tit ! C'est Paris ! J'suis écrivain, pute ! Respecte ma foutue autorité ! »
Son pauvre Vérol/Houssam/Jean-Foutre lui tint environ ce baragouinage :
« Vas-y bébé, fait une photo ! Ensuite on mettra un filtre négatif et on insultera tout le monde ! Ils savent pas bébé ! On sait qu'ils savent pas ! J'ai déjà le titre de l'article : Les connards qui achètent mes pavés ont vraiment de la thune à jeter par la fenêtre ! Qu'en penses-tu ? »
Elle ne répondit rien. Il prit ça pour une validation.
« Ouais, ça va être bon ! »
Une fois la photo filtrée, il ouvrit son blog et consulta la page des statistiques , histoire de se gonfler un peu les pecs, ! Wahou ! Douze lecteurs aux UNITED STATES OF AMERICA ! Trois au Cap-Vert ! DAMN, BRO !
Ouais, parce que Vérol/Houssam/Jean-Foutre ne se songea pas une seule seconde que ces vues pouvaient provenir des tentatives infructueuses de craquage de mot de passe perpétrées par quelques vicieux hackers ! Mais non, mais non, une vue c'est une vue, fils de pute ! Et les lectures en Franche-Comté, ça compte ?
Soit. Il commença à dégueuler sa haine merdeuse :
« C'est à vous que je m'adresse, bande de putes soumises. C'est moi le patron ici, je tiens juste à vous le rappeler. C'est moi le chroniqueur de vos vies de fiottes occidentales, le seul et l'unique ! C'est juste parce que je suis né au mauvais siècle. J'aurai dû être l'une de ces petites raclures poétiques démontées au vin de table, ce genre de petits sodomites, j'aurai dû kiffer ma vie de café et séduire les meilleures grognasse à la George Duroy ! C'était moi, ça ! Parti de rien et après la gloire ! L'influence ! La plaque-tournante ! Je suis un gros chien et je n'ai pas de maître. Et là je remarque que c'est mon cul qui tourne ! Mais regardez-moi, bordel de dieu ! Matez voir un peu mon œuvre, mes anthologies en seize volumes, mes inénarrables opus ! Et devinez quoi ? Un esclave vient de débourser quatre dollars pour savourer ma gerbe ! Un Vérol ça s'achète pas bordel ! Ça se déguste comme des mezze, posément, par petites bouchées ! On me paye pas, moi ! Ch'ui pas un tapin, merde ! »
Et il le posta fièrement. L'accueil fut mitigé, voire minable. Mais il s'en contenta. Il savait qu'un esclave se pointerait bientôt pour lui faire verbalement la peau. Il l'attendait. Ça arriva :
Untel dit : Minable
Vérol/Houssam/Jean-Foutre dit : à propos des réactions hystériques sur mon pamphlet assassin, je voulais juste dire que j'ai raison et que vous avez tort.
Pour cette punchline, on le gratifia d'un like. Un acte de bravoure perpétré par l'un de ses fidèles disciples, ou juste un rat qui jugeait opportune les présence de Vérol et de ses doubles tant qu'il pouvait, à l'instar de ce dernier, spammer son mur avec des palabres moisies dont le monde se foutait éperdument.
Il alla se pieuter avec ses bouchons à cause des bruits de bagnoles dans la rue d'en bas, emplit d'une satisfaction puante. Oui, il se savait pute et au fond, il aimait ça. À l'heure ou tout avait été dit, ou tout avait été fait, comme l'écriture devenait l'apanage des ratés et des pourris mal-assumés, il se savait unique, survivant d'une race qui, il fut un temps, avait dû coucher pour réussir. Il était bel et bien le dernier call boy français.


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