Dommages collatéraux d'un con planté devant son miroir | 05 août 2012

Dommages collatéraux d'un con planté devant son miroir: narcissisme, dégoût de soi, autocentrisme, prise de conscience du vieillissement, etc. Avant Internet, il y avait la télé-couleur et avant la télé-couleur, il y avait celle en noir et blanc, et avant il y avait des caves et des bruits de bombardements. Ils avaient de plus longs pieds que nous avant, de plus grosses mains aussi... A Ruineville, les lendemains sont rudes. On y lutte contre l'alcoolisme des automobilistes, on y milite pour un sport sans dopage et on construit des villes de milliards de cons sans voisin, des parcs étroits entre des complexes autoroutiers, des aurores banals grimées par les microparticules/Mon/Amour...
Essaie de manger ton paquet de chips avec une pince à épiler pour voir...
Dans mon Usine, j'embauche des prétendus artistes qui inventent des machines à fabriquer de la merde... Pourtant, ça existait déjà avant et ça s'appelait les idéologies... En attendant la retraite, on profite des allocations-chômage, -logement, on s'asphyxie aux médocs remboursés par la sécurité so sociale... « C'est un acquis de nos ancêtres ça! »... et ta grand-mère, elle se suicidait aussi sur des Smartphones?
Tout le monde prend des photos pour les étaler sur son mémorial Facebook, un espace à la gloire du soi, de la vie, de sa viande... Des drapeaux alignés sur une pelouse immense quotidiennement tondue... Quand je marche dans la rue - comme juché sur un tapis gonflé à l'air chaud - je regarde les gens et je ris de regarder les gens, de les imaginer si fragiles le sexe dans le sexe d'un autre. Une trouée de lumière tendue gicle sur le macadam trempé.
Des oiseaux couinent dans le sirupeux d'une nappe d'pétrole, les patrouilles trient « sélectifs » dans les allées sèches des lieux d'vacances. Un killer crie « Maman ! » dans une boîte de tendons arrachés. Vivre en valsant de la gueule, frémir en chopant des hémorragies...
L'Usine est un musée, la gare aussi... Des enfants ont l'air aussi intelligent que leurs parents, le flingue numérique sur la tempe en moins. Mais... Le ciel est assez lent en été, mais il ne m'empêche pas de transpirer des cuisses et de frelater les gouttes fraiches de pisse encore accrochées à mon calbute Eco+... Ta vie en streaming, tu verras pas le générique de fin... Un flop que tu auras malaxé des décennies... C'est la première fois qu'on crève si vieux et si jeunes à la fois hein?
On fait des guerres électroniques, on nique seul, les quatre fers en l'air sur le son criard d'un film porn qui compense les complaintes du porc plissé qui fait office de compagnon... Comment ils faisaient des mort-nés avant?
J'ai une façade ravagée en face d'un chronomètre.
Si tu ramènes l'espérance de vie à 60 ans, tu rends la Sécurité Sociale automatiquement bénéficiaire... Et pour ramener l'espérance de vie à 60 ans, tu décides de ne plus rien rembourser avec la Sécurité Sociale... Qui du veuf et de la rouille?
Bougie anti-tabac, verrines fraiches-émulsion, nuages bas et tout le monde qui parle de cul sans le pratiquer... Agonie dinatoire, plus une seule pute sur les trottoirs, une casquette, des baskets, des musées des parfums et des meubles payants... Grâce à l’IPhone, on a atténué la délinquance...
J'ai oublié mon clitoris dans le sucre en poudre...
Et le clope consuma ses doigts, puis ses mains, puis ses bras, et enfin, tout son corps...
Vous vous faites faucher par des routes désertes... Vous tueriez pour éviter de subir la guerre...
L'underground n'a jamais existé finalement... C'est une pure invention marketing... T'as des trous dans les slips, les chaussettes, des meubles presque par terre, l'électro-ménager en panne, une bagnole en panne sèche, les vacances aux oubliettes, mais tu as toujours ta conne-xtion internet et ton rafiot de computer... Ta vie est sauvée...
De toutes les collines alentour, des milliers de jeunes crevards déboulaient sur notre cuvette paisible coincée sur la côte. L'océan était noir et furieux, les cœurs palpitaient froussards.
Ceux qui causent le plus souvent de liberté, sont aussi ceux qui en sont le plus dépourvus...
Se murger, se piquer, se choper des MST et créer des trucs « barrés » que quelques frappés tout aussi démontés dans un rade ou un squat semblent apprécier, est-ce que ça fait underground? Alors tous les losers qui ne vendent rien parce que ça emmerde tout le monde, le mec qui peint ses croûtes chez lui le dimanche, ou le mec qui « tuningue » sa tire, c'est underground... Mouais... Non, l'underground se confond lamentablement avec la lose...
L'art Eco+, la création discount, ... Entrée gratuite, première bine offerte, conversation de pochetrons (comptoir avec de l'artistique pas cher dedans)...
La création, ça marche ou pas, peu importe. Tu crées, tu t'en branles de ça... Tout le tralala et blablabla autour de l'underground n'est qu'une vaste chimère ressassée depuis trois ou quatre décennies... J'écrase ma 8/6 sous ma semelle et je la laisse coincée... je suis cool, on dirait que j'ai une semelle en métal de Robocop...
Quand il pleut, tu te crois obligé de regarder un doc sur Bob Marley. Les toilettes des cinés de gauche sont souvent d'une hygiène irréprochable, nezepa? Dars et décès. Mais un jour, enfin, après des années de lutte lente contre un monde de réseaux et de zones commerciales planétaires, j'oserai aller sur la tombe de Jim Morrison et je lui lancerai, la tête haute: "Merci Bob, merci à Jah!"... Tous les mythes méritent leurs camps de concentration…
L'espéranto, c'est comme le Minitel, à part des souvenirs glauques des années 80 et du cul surtaxé avec des étudiants qui imitaient une fille trop belle pour soi, c'est pas plus joli qu'une manif de français tristes du début du XXIème siècle...

Andy Vérol

Commentaires

Articles les plus consultés