Les papas les mamans nus ayant partouzé toute la nuit





4 septembre 2011: sur le fauteuil en osier Pier Import dans les nappes de fumée de cigarettes, les chansons de Delpech ou de Brassens, d'Escudero ou de Dylan, il y avait Pervers Pépère, les grumeaux dans le rire, les fous rires dans le préau des mots, la tête dans les nuages. Des esclandres sur la politique, la force du grand soir entonné fanatique comme un chant nazi. Puis l'aube, les papas les mamans nus ayant partouzé toute la nuit qu'il fallait enjamber pour rejoindre la boîte jaune de Benco. Je raconte ça à l'enfant qui prêche dans le désert de son sac, qui crèche dans l'absurdité de son corps liquide. Il n'écoute pas. Je fais des bulles avec ma salive pour lui rappeler qu'on n'est pas les plus malheureux.




05 septembre 2011 : accroupi, donc mal assis, mal luné, pas dégourdi, j’ai pas de facilités non plus pour me vautrer, simplement faire semblant d’obéir, de rosir devant les cheftons à la con en pensant méchamment que je pourrais les découper au cutter. Un nouveau motel, des vieilles chaussettes, l’enfant qui fait geyser avec ses doigts tentacules, sa morve harmonieuse comme des tiges de fleurs molles. Les dossiers entassés, mes piles de textes en cours d’écriture, les clefs USB pleines de tentatives de meurtres, de personnages à la con qui vacillent, qui se plaignent, font les gros durs. Des néants, des croupissants, des émanations délirantes de mon esprit de trouillard. J’ai le mot guirlande en tête. Je pense que je vais me déguiser en Père Noël pour le petit. Peut-être que le 25 décembre, je ne le verrai plus… Je vais anticiper…




Roman en cours d'écriture: In love with Alice Sapritch. 

Léonel Houssam



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