Julien est mort



La vitre est dégueulasse. Je n'aperçois qu'une silhouette en contre-jour. Je tire. La vitre explose. Instantanément la balle se loge quelque part au centre de la tête. Ses pupilles reflétant la lumière du plafonnier sont les seuls détails de son visage que je distingue. Son corps bascule en arrière et fait le bruit d'un sac de ciment qui cogne le carrelage. Ses vêtements laissent échapper de fines volutes de vapeur créées par la flotte chauffée par son enveloppe. L'air froid. La lumière de la pleine lune dans laquelle baigne la véranda. Julien est mort. Mon meilleur ami gît là sous mes yeux et ça me fait sourire de plaisir...
Prologue d'une histoire que j'écrirai peut-être.

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