Le beurre, l'argent du beurre, la crémière avec



En même temps, va dire qu'il faut que tous acceptent de payer des lignes de train non rentables et par conséquent qu'il faudra augmenter les impôts locaux pour ça? A l'inverse, essaie de persuader d'une augmentation des billets de train afin que l'on puisse avoir assez de personnel à la SNCF pour rendre les trains plus nombreux, plus à l'heure, moins en panne... Bref: le beurre, l'argent du beurre, la crémière avec? Non, les citoyens se comportent en consommateurs (donc en immatures capricieux). Les lignes dites secondaires avaient une raison d'être à une époque où les français étaient peu équipés en voitures... aujourd'hui, pour que ces lignes, pour que le train devienne le cœur des transports, il faut faire payer pour améliorer, pour rendre le train sûr, agréable, ponctuel... Sinon les arguments ne tiennent pas. On veut des trains, des transports en commun? Qu'ils deviennent efficaces pour tous. En Région parisienne, et particulièrement en Grande Couronne où je vis, le RER est dégueulasse, perpétuellement en retard aux heures de pointe, bondé, mal fréquenté, peu sûr... Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas de volonté politique et parce qu'on ne dit pas: "si on vous rend la vie impossible sur les routes à Paris, alors nous mettons les moyens de l'alternative que sont les transports en commun". La volonté passe par les citoyens certes, mais avec un esprit rationnel: on veut ça? Ok. Combien débourse-t-on de notre poche? Que doit-on sacrifier comme aisance (la voiture)? Il y a matière à débat. Mais il y en a marre du tout blanc ou tout noir. L'Etat est ce qu'on veut qu'il soit. En France, nous voulons que ce soit la grosse maman de tout le monde et qui fourre ses gros tétons dans la bouche de chacun. C'est un tort.

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