Des centaines de planqués des réseaux



En fouillant dans une sous-station d’un DATACENTER, j’ai retrouvé ces mots :
« Si je m’en réfère à sa photo de profil, il a l’air d’avoir les os qui pètent facilement. En me dénonçant comme « pro-terroriste » et « antipatriote » sur les réseaux sociaux parce que j’ai posté un de mes énième post d’humour noir sur un thème d’actualité, il a provoqué une vague d’autres dénonciations, menaces, insultes, appels anonymes et torrents de propos diffamatoires à mon endroit.
Des centaines de planqués des réseaux, tels des moutons guidés par un chien de berger rongé par l’arthrite et l’excès de cholestérol, se sont jetés sur mes différents profils, mes adresses mails… J’attends terré dans ma chambre, pianotant sans fin sur mon smartphone et mon ordinateur pour traquer cette enflure. Je suis passé par tous les états : la peur, le déni, la colère… Désormais je suis porté par une force froide, solide comme la pierre.
Il vit à 187km de chez moi selon Google Map. Il aime voyager, jouer de la guitare sur la plage et fait partie de ces crétins de bénévoles dégueus qui relaient aveuglément la vacuité institutionnelle de l’UNICEP d’après INSTAGRAM. Il aime les chatons, Noir Désir, Nuit Debout et déteste les guerres et ces « tarés qui n’ont rien avoir avec les musulmans qui tuent au nom de dieu mais qui ne sont que d’horribles monstres sanguinaires » d’après son FACEBOOK de crétin.
Une fois que l’on sait ça, on fait quoi ? Il va sans dire que j’ai une journée de relâche et que je vais me pointer à l’entrée de son immeuble. Avec ma batte. Avec ma rage. Avec mon petit air de petit con, mon petit air de daron qui n’a pas purgé toute sa peine… Entendons-nous bien. Je n’ai pas à justifier de mes propos dans un pays où la libre expression est un droit constitutionnel. Entendons-nous bien, je ne vais pas le voir en direct pour l’intimider ni même le mettre en danger. J’y vais pour le faire taire… Internet est un moyen pour des millions de personnes de se défaire artificiellement de leur enveloppe charnelle. Il est important de leur rappeler qu’ils sont vulnérables, qu’on ne jette pas l’opprobre sur un inconnu comme les culs-terreux dénonçaient leurs voisins durant l’inquisition… Il est important aussi de rappeler que l’ordre social est en fait un des éléments du chaos qui avance. En osant me mettre spontanément au ban du monde virtuel, en mettant en danger ma probité, ce petit connard a remis en question sa propre vie… »

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